La Blitz Kritik Littéraire, c'est quoi ? Un passage en revue éclair de quelques-unes de mes lectures du mois écoulé pour vous aiguiller lors de votre prochaine visite chez votre libraire préféré ! Ce mois-ci : Le nouveau (Keigo Higashino), Panorama (Lilia Hassaine) et Journal d'un scénario (Fabrice Caro).
La Blitz Kritik Littéraire, c'est quoi ?
Un passage en revue éclair de quelques-unes de mes lectures du mois dernier pour vous aiguiller lors de votre prochaine visite chez votre libraire préféré !
Cette semaine, La rivière de Peter Heller / Les éclats de Bret Easton Ellis / La petite-fille de Bernhard Schlink / Hoka Hey ! de Neyef.
On a tous entendu parler de Billy Wilder, évidemment, et qui n'a pas en tête le trio mythique que constituaient Marilyn Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon dans "Certains l'aiment chaud", sans doute le plus populaire des films de Wilder. Et pourtant, nous ne sommes probablement pas si nombreux à vraiment connaître son cinéma - sans parler de l'homme. Les moins cinéphiles d'entre nous se diront qu'ils ne s'en portent pas plus mal et qu'ils peuvent passer leur chemin. Grossière erreur ! Car en amoureux passionné du cinéaste, Jonathan Coe réussit avec son dernier livre "Billy Wilder et moi" le pari délicat d'amener à Wilder le plus réfractaire des lecteurs !
Dans un petit barrio de Buenos Aires, Axel, que les enfants du quartier surnomment amicalement el Francès, coule des jours heureux, dans la douceur de journées qui s’étirent au soleil de la terrasse d’un café. Il discute avec passion de football en sirotant des boissons locales avec les habitués... et aussi, de temps en temps, en compagnie de Benjamin Biolay, avec lequel, loin du tumulte parisien, il s'est lié d'amitié. Ca, c'est la vie rêvée d'Axel bien loin de sa réalité d'employé de bureau de 46 ans, marié, père de deux adolescents, habitant dans un petit lotissement, avec voisins, dans un coin de France que rien ne distingue.
La Grenade, un mot qui nous oriente vers un registre bien particulier depuis la sortie du tube de Clara Luciani en 2018, celui du combat d'une femme contre les diktats de la société. Et c'est bien sur ce registre qu'évolue Emmanuelle Hutin, faisant elle-même référence à cette chanson quand elle évoque l'écriture de son premier livre. La Grenade, c'est le récit d'une explosion, d'un cadre qui vole en éclats, celui d'un couple, d'une mère, d'une femme...
"Babylone, Babylone, Babylone, tu déconnes... Babylone, Babylone, bientôt t'écraseras plus personne" nous chantait Bill Deraime en 1981 dans un blues français qui balançait avec énergie du noir et de l'espoir en même temps. Il y a cependant fort à parier que ce n'est pas à cette chanson que pensait Yasmina Reza en intitulant son roman Babylone... et pourtant il n'est pas dit qu'Elizabeth et Jean-Lino, ses deux héros, ne se seraient pas sentis de reprendre en cœur ce refrain tellement ça déconne et ça écrase la vie, la leur, celle des autres, parfois...