Vous n’avez jamais écouté le podcast cinéma de Thomas Croisière ? Il est grand temps de vous y mettre et cette critique vous explique pourquoi ! Et pour les familiers du podcast, n’hésitez pas à partager avec nous en ajoutant un commentaire à la fin de cet article !

- Le cinéma de Thomas Croisière
- Auteur : Thomas Croisière
- Genre : Chroniques / Podcast
- Où : France Inter (et sur toutes les bonnes plateformes de baladodiffusion)
- Thématiques : Cinéma / Humour
Pourquoi, Le cinéma de Thomas Croisière, ça vaut le détour ?
Votre mission, si toutefois vous l’acceptez, parler de cinéma à la radio, avec esprit, humour et enthousiasme, instruisant l’auditeur tout en le faisant sourire avec pour objectif ultime de lui donner envie de voir des dizaines – que dis-je des dizaines – des centaines de films, le tout en quatre minutes chrono… Une telle mission est-elle possible ? s’est sans doute interrogé Thomas Croisière, chroniqueur cinéma sur France Inter, alors que, passées les cinq secondes réglementaires, le message s’autodétruisait… Sans doute. Mais Ethan Hunt a-t-il jamais décliné une mission de la Force Mission Impossible (FMI pour les intimes) ? Professionnalisme oblige, celui qui se revendique comme le Tom Cruise français de la bande FM, se devait de relever le défi…
Et c’est en confinement que le hasard m’a fait découvrir les chroniques cinéma de Thomas Croisière. A l’époque, cela démarrait avec les premières notes de La Dernière Séance d’Eddy Mitchell et se clôturait par un « Vive le Cinéma !!! » venant du fond des tripes de Quentin Tarantino. Et entre les deux ? Epaulé par Alfred et Gaston, ses deux fils, cinéphiles carrément pointus et pourtant tout juste un peu plus hauts que trois pommes, le chroniqueur partageait avec nous le film visionné la veille en famille. En voilà une idée qu’elle est bonne ! se dit-on car – on a beau aimer Les Aristochats, Les aventures de Rabbi Jacob et Les Visiteurs – on sent bien toutes les limites de notre code Hays maison, autocensure matriarcale voulant qu’un film à montrer aux enfants soit forcément du cinéma parlant, en couleurs, marrant ou mignon – combo ultime si on remplace le « ou » par un « et ».



Heureusement, le trio Croisière est là pour nous montrer l’exemple passant, une chronique après l’autre, d’un drame de famille japonais en couleurs (Tel père, tel fils), à un drame sans famille français en noir et blanc (Jeux Interdits), d’un road movie en John Deere dans les plaines américaines (Une histoire vraie) à un Sci-Fi en spaceship dans les dunes (Stargate)… Entre les interventions des enfants – parfois naïves, très souvent justes et irrésistiblement drôles – et la coordination aussi ingénieuse que talentueuse du papa, chaque nouvel épisode est un très chouette moment de partage cinéphilique.
Mais si en matière sportive, le dicton veut qu’on ne change pas une équipe qui gagne, il n’en est visiblement pas de même à la radio puisqu’au fil du temps, la formule Croisière a évolué. Eddy Mitchell est passé à la trappe mais surtout l’exercice se fait maintenant en solitaire pour un focus sur ce que le chroniqueur appelle – non sans un brin de nostalgie – « les films de sa vie« .



Aucun regret pourtant car ce qu’on perd en tendresse paternelle et complicité familiale, on le gagne en profondeur d’analyse, en anecdotes, en style aussi avec une plume vive, créative et malicieuse qui trouve davantage à s’exprimer maintenant qu’il n’y a plus à partager le micro. Les quatre minutes défilent à toute allure dans un exercice d’équilibriste mené par un passionné absolument passionnant. Voici décidément une mission totalement réussie !
Le cinéma de Thomas Croisière, en bref :
Un savant et savoureux mélange de connaissances, d’humour et de passion pour un rendez-vous qui nous laisse avec une irrésistible envie de plonger dans un film. Alors aucune excuse pour ne pas s’abonner (séance tenante !) au podcast cinéma de Thomas Croisière. Ouste, allez-y !
Deux teasers pour vous donner une idée !
Envie de vous lancer ?
Les 50 films à voir avant d’avoir 14 ans
Et puisque la démarche du podcast de Thomas Croisière est avant tout prescriptrice, impossible de ne pas mentionner l’initiative du British Film Institute, laquelle a sollicité en 2005 producteurs, auteurs, critiques de cinéma, enseignants et éducateurs afin d’établir la liste des 50 films à voir avant d’avoir 14 ans. Le but : inspirer les grands qui voudraient développer une culture cinématographique (mais pas que !) chez les petits.
